Le vignoble Listrac et Moulis entre Margaux et Saint-Julien
Localisation : entre Margaux et Saint-Julien, en retrait de la Gironde, à une trentaine de kilomètres de Bordeaux.
Les appellations : ce sont les moines qui, au Moyen Age, ont établi la vigne. A Listrac, il s’agissait de clairets à boire jeunes et destinés au marché local. Ce n’est qu’au 18e siècle que les deux vignobles ont véritablement pris leur essor stimulés par la politique du libre-échange instauré entre Napoléon III et la reine Victoria.
Moulis accède au statut d’appellation communale médocaine par un décret du 14 mai 1938.
A Listrac, cette gratification n’arrive que le 8 juin 1957. Jusque-là, la production était déclarée en Haut-Médoc.
Répartie sur 750 ha, Listrac compte aujourd’hui 91 viticulteurs, dont 60 en coopérative.
Moulis, avec ses 550 ha, est la plus petite appellation du Médoc et recense 38 viticulteurs indépendants. Plus de la moitié de sa production est commercialisée à l’étranger.
Les cépages : le merlot et le cabernet-sauvignon se partagent la vedette. Mais on trouve aussi du petit verdot, entre 5 et 10 % de l’encépagement, qui renforce la structure, la couleur et la richesse en tanins.
Le cabernet-franc, le cot, ou malbec, peuvent aussi entrer dans la composition des vins.
Les vins : on rencontre trois types de terroir communs aux deux appellations.
A l’ouest des graves pyrénéennes, à l’est et au sud-est des graves garonnaises, et au centre des sols argilo-calcaires. Les graves donnent des vins fins et élégants, alors que les argilo-calcaires apportent de la puissance et du corps.
Certaines propriétés sont établies sur un seul type de sol, d’autres jouent la complémentarité entre ces différents terroirs.
Le merlot se plaît sur les terrains argilo-calcaires et confère aux vins rondeur, chair et fruité; tandis que le cabernet-sauvignon, majoritairement planté sur les croupes graveleuses, gratifie les vins d’un disque brillant, d’un parfum de poivron et d’un